Une histoire mouvementée
Situé à l’emplacement d’un ancien manoir seigneurial, ce château constitué de briques roses et de pierre de Kersanton est l’un des tous derniers châteaux construits en France. Il est, en fait, le résultat du rêve et de l’ambition d’un homme, James de Kerjégu. Riche politicien partagé entre ses fonctions de président du Conseil général du Finistère et sa vie parisienne, il entreprend à partir de 1893 de construire cette résidence prestigieuse afin d’y accueillir ses relations mondaines. Il mourut hélas, peu de temps après l’achèvement des travaux en 1908.
Outre sa stature imposante, l’édifice se veut la dernière folie architecturale de l’époque. Le château est ainsi doté des équipements les plus novateurs, à la pointe de la modernité : charpente métallique, ascenseurs, eau chaude, sanitaires, chauffage central..
Mais les vicissitudes de l’histoire ne l’épargnent pas. En juillet 1940, le château est réquisitionné par les forces d’occupation allemandes, puis bombardé par la Royal Air Force en juillet 1944. L’édifice est extrêmement endommagé. Laissé à l’abandon, il est racheté par le conseil général du Finistère en 1968.