Une ferveur collective
A l’écart des grands centres urbains et fortement attachée à ses racines, la Bretagne intérieure a su préserver sa culture bretonne. Ici chaque chapelle célèbre son pardon une fois par an. Tout évènement est d’ailleurs propice à l’organisation d’un fest-noz où plusieurs générations se mêlent pour danser ensemble gavotte, plinn ou laridé…
C’est d’ailleurs dans ce Poher que le fest-noz a connu son renouveau. Délaissé lors de la modernisation de l’activité agricole, il a gagné un second souffle avec la naissance des festoù-noz en salles. La Nuit de la Gavotte, organisée tous les ans en septembre à Poullaouen, fut d’ailleurs un des fers de lance de cette résurgence. Aujourd’hui, le fest-noz est inscrit au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.
Chant à répons a capella dansé, le Kan ha Diskan fut également sauvé de l’oubli grâce à trois figures du Poher : les Soeurs Goadec. Originaires de Treffrin, elles ont largement contribué à la pérennisation de ce chant, qui mène les rondes à côté de la bombarde et du biniou. Aujourd’hui, trois statues leur rendent hommage au centre-ville de Carhaix.