La Chapelle Saint-Idunet

La date précise de sa construction n’est pas connue mais la chapelle Saint-Idunet a peut-être été édifiée au XVIe siècle. Elle adopte le même parti que la chapelle Sainte-Catherine, également sur la commune de Plounévézel : une nef séparée du bas-côté par une rangée de quatre piliers et cinq arcs brisés.

Elle est placée sous le patronage d’un saint breton du VIe siècle, Ediunet (ou Ethbin), disciple de saint Guénolé, fondateur de l’abbaye de Landévennec.

Plus qu’une simple chapelle, Saint-Idunet était l’église d’une des deux trèves - sorte d’annexe de la paroisse primitive de Plounévézel. Les tombes encore visibles dans l’enclos, non loin du calvaire, témoignent de l’importance qu’a eu l’édifice tout au long de l’Ancien Régime et jusqu’à une période récente : la dernière sépulture à Saint-Idunet remonte à 1914.

Bien avant la construction de la chapelle, la source, encore visible dans l’enclos, a pu être dévouée au culte de la fécondité, comme le donne à penser la pierre « phallique » où venaient s’asseoir les femmes ne pouvant avoir d’enfants, à l’ombre d’un if plusieurs fois centenaire, aujourd’hui classé parmi les arbres remarquables de Bretagne.

Dans les années 1980-1990, la chapelle, abandonnée, tombe en ruine. Deux associations, le CLAP et Skañv e Droad, s’efforcent de la sauver, notamment en protégeant les murs après l’effondrement de la toiture.
En 2000, la commune prend le relais et assure la restauration de l’édifice qui, aujourd’hui désacralisé, est à la disposition des associations locales.

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