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Le Calvaire de Kerbreuder

Site et monument historiques, Classé ou inscrit (CNMHS), Calvaire et enclos paroissiaux à Saint-Hernin
  • Bordant discrètement la route D82 menant de Port-de-Carhaix au bourg de Saint-Hernin, le Calvaire de Kerbreuder est pourtant un des plus anciens calvaires de Bretagne. Il a été édifié vers 1450-1475 en granit à gros grains de l'atelier de Scaër? comme le Calvaire de Tronoën à Saint-Jean-Trolimon. Ils font d'ailleurs partie tous les deux de la première génération de calvaires bretons. Malgré la structure beaucoup plus monumentale et ouvragée de celui de Tronoën, ils ont tous les deux en...
    Bordant discrètement la route D82 menant de Port-de-Carhaix au bourg de Saint-Hernin, le Calvaire de Kerbreuder est pourtant un des plus anciens calvaires de Bretagne. Il a été édifié vers 1450-1475 en granit à gros grains de l'atelier de Scaër? comme le Calvaire de Tronoën à Saint-Jean-Trolimon. Ils font d'ailleurs partie tous les deux de la première génération de calvaires bretons. Malgré la structure beaucoup plus monumentale et ouvragée de celui de Tronoën, ils ont tous les deux en commun une scène de La Nativité présentant une Vierge couchée avec la poitrine découverte et l’enfant plus grand qu’un nouveau-né, allongé en travers sur le lit.

    Ce calvaire présente une grande niche ouverte et profonde, flanquée de deux massifs. Ces trois éléments supportent chacun une croix : celle du Christ entourée de celles des deux larrons.
    En se tenant face au calvaire, on peut apercevoir au fond de la niche le Christ sortant de son tombeau, soutenu par deux anges. Cette scène est relative à la Résurrection et son emplacement n’est pas anodin : la niche évoquant elle-même le tombeau. À gauche, la scène du baptême du Christ fait face à celle d'Adam et Eve chassés du Paradis. Adam arbore la bêche, un de ses attributs.
    En-dessous, une frise présente le Christ portant sa croix, les larrons y sont imagés avec la corde au cou. Les sculptures extérieures évoquent la lutte contre le dragon entreprise par Saint-Georges et Sainte-Catherine.

    La dénomination Kerbreudeur signifie « le village des frères » en breton. Il pourrait s'agir d'une des fermes cédées par le Seigneur de Coat Queveran aux moines du couvent des Augustins de Carhaix. Cette donation expliquerait peut-être certains aspects de l’iconographie du calvaire, notamment la présence d’Adam et Eve : le péché originel étant au cœur de la prédication des Augustins.

    Le calvaire a bénéficié d’une belle restauration en 2012.
    Un petit emplacement a été aménagé de l'autre côté de la route pour se garer. Un panneau d'interprétation sur site y a également été installé.
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